Douane : quelles sont les évolutions réglementaires à connaître pour 2022 ?

L’actualité agroalimentaire de 2021 résulte de choix politiques, répondant à des enjeux sociétaux et de la conjoncture. Flambée des prix et modération de l’impact environnemental en sont l’illustration.

La tenue des EGAlim2 au cœur de l’actualité agroalimentaire de 2021

L’actualité agroalimentaire de 2021 a été marquée par la tenue, en juillet, de la seconde session des Etats généraux de l’alimentation (EGalim). Parmi les sujets abordés, celui de la répartition de la valeur ajoutée dans les filières, des champs jusqu’à la distribution. Avec en ligne de mire une plus juste rémunération des agriculteurs. Cela suppose une meilleure prise en compte des coûts de production dans la formation des prix d’achats aux producteurs.

La loi introduit de nouveaux dispositifs de régulation et transparence. Elle s’appuie, dans les grandes lignes, sur la contractualisation pluriannuelle et la définition d’indicateurs pour une révision automatique des prix. Elle prévoit aussi la rédaction des contrats de vente avec le producteur. Ces règles revisitées doivent être appliquées dans les négociations tarifaires annuelles de ce début d’année. Auront-elles porté leurs fruits ? Trop tôt pour en juger. Les effets de cette actualité agroalimentaire de 2021 seront à suivre en 2022.

Une actualité agroalimentaire de 2021 marquée par la tension des prix des matières premières

Un fait majeur a caractérisé l’actualité agroalimentaire de 2021 : les fortes hausses des cours des matières premières et de l’énergie. Le sujet a souvent fait les gros titres. Le nouveau dispositif de la loi dite EGalim 2, qui entend garantir « une meilleure prise en compte des coûts de production des agriculteurs », doit aussi permettre « de mieux respecter le tarif des industriels ». La conjoncture a conforté les attentes des professionnels vis-à-vis de ce texte et surtout de son application. Ils espèrent que l’évolution des coûts de production pourra être répercutée sur les prix de vente au consommateur final. 

Plusieurs marchés ont bondi durant l’année. Et les tensions se sont alimentées entre elles. La flambée des prix de l’énergie a ainsi fait grimper ceux des engrais et des coûts de transport. Ils se sont ajoutés à la vive progression des prix des matières premières agricoles, dopés notamment par des baisses de production. Huiles, sucre, produits laitiers ou encore céréales ont atteint des sommets. La hausse des ces dernières a d’ailleurs entrainé des surcoûts pour l’alimentation des élevages. En novembre, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) témoignait d’une hausse de 30% de l’indice des prix en un an. Même si certains marchés se détendent, cette actualité agroalimentaire de 2021 aura des répercussions sur 2022.

La fin des emballages plastiques pour les fruits et légumes, un sujet majeur de l’actualité agroalimentaire de 2021

Le gouvernement a décidé de faire la chasse au plastique à usage unique, un enjeu national. Cela a animé l’actualité agroalimentaire de 2021. La filière fruits et légumes frais a ouvert le bal. Il faut dire que les produits préemballés représentent 44 % des ventes pour les hypermarchés selon France Agrimer. Le secteur a dû se préparer à une première échéance qui était fixée au 1er janvier 2022. Depuis cette date certains produits sont présentés à la vente sans conditionnement plastique. Cette étape, prévue par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) votée en janvier 2021, ne concernait que les lots de moins d’1,5 kg. Du fait de leur fragilité, certains fruits et légumes bénéficient de sursis qui s’étendent jusqu’en 2026.

Cette interdiction de conditionnement en plastique est un chamboulement pour le modèle économique du secteur. Elle a marqué son actualité en 2021. Les professionnels ont travaillé sur des solutions alternatives qui garantissent toujours la protection des aliments. Et ce, sans en affecter leur attractivité, tout en limitant l’impact financier pour les acteurs de la filière. La question de l’étiquetage, permettant notamment de préciser l’origine, le numéro de lot ou encore les labels s’avère aussi problématique. Entre les retours d’expérience et les prochaines échéances ce sujet va sans doute encore faire parler de lui cette année.

L’éco-score, illustration des travaux sur l’étiquetage alimentaire au programme de 2021

Les préoccupations de l’agroalimentaire en 2021 ont aussi été le reflet de celles des consommateurs. Ainsi, traduisant leurs attentes en matière de préservation de la planète, les initiatives de lutte contre le gaspillage ont continué d’émerger. Un sujet très présent dans les médias. Dans cette même logique, 2021 a vu l’avènement de l’éco-score. Cette démarche répond aussi au souhait des consommateurs de plus de transparence. Et cela pour pouvoir choisir leurs aliments en connaissance de cause. Cette note, inspirée du nutri-score reflète l’impact sur l’environnement des produits alimentaires. Le résultat s’échelonne de A à E et du vert au rouge. Basé sur l’ACV, et de points propres à chaque type d’aliment, il scrute 15 critères. Origine des ingrédients, fabrication, emballage ou encore transport sont ainsi pris en compte. Il est accessible via les applications mobiles.

L’éco-score compte parmi les 18 projets d’affichage environnemental expérimentés suite à la loi Agec. Ils sont suivis par l’Ademe et différents ministères. L’analyse de ces solutions a été l’un des sujets agroalimentaires de 2021 pour l’agence nationale. « L’enjeu est d’être en capacité de proposer un dispositif opérationnel, qui donne une information objective, fiable, aisément contrôlable et compréhensible par le consommateur », précise-t-elle sur son site. Le but n’est pas de sélectionner un projet mais de « dégager des conclusions de l’ensemble des contributions ». La phase d’analyse est achevée, mais le rapport final n’a pas encore été publié. Cette synthèse fera sans doute l’actualité en 2022.

Cette sélection de sujets qui ont fait l’actualité agroalimentaire de 2021 est non-exhaustive.

Parmi les tendances nous aurions pu citer : le revers de l’essor du bio, avec des crises liées à la surproduction d’œufs et de lait. Les difficultés du secteur du vrac. Pour les tendances Food, la plus grande place faite aux protéagineux et la question du microbiote intestinal. Autre fait marquant de l’année, allant de pair avec la montée en puissance du numérique dans l’économie : la multiplication des cyberattaques. Plusieurs acteurs de l’agroalimentaire en ont été victimes. Un contexte qui renforce la nécessité de dispositifs de stockage de l’information sécurisés. Les négociations commerciales font déjà couler de l’encre en ce début d’année. La plupart des sujets abordés dans cet article s’inviteront sans doute à nouveau dans l’actualité agroalimentaire en 2022. A suivre…

Pour en savoir plus : 

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