Évolution des taux de fret maritime : quel avenir pour 2022 ?

Le secteur du fret maritime sort de plusieurs années tumultueuses et aborde 2026 avec moins de chaos, mais plus de complexité. Il entre dans une nouvelle phrase de transformation, marquée par des enjeux structurels forts : surcapacité, transition écologique, recomposition des flux commerciaux et accélération de la digitalisation.

Voici les points clés abordés dans cet article :

  • Le marché restera marqué par une surcapacité structurelle, favorisant une pression à la baisse des taux de fret maritime,
  • Les perspectives demeurent étroitement liées aux risques géopolitiques,
  • Les flux mondiaux se recomposent, avec des chaînes logistiques plus fragmentées et des itinéraires maritimes plus complexes,
  • Les acteurs devront miser sur l’agilité, la fiabilité et la maîtrise des données pour rester compétitifs.

Le marché du fret maritime en 2026 : une nouvelle phase de maturité

A l’horizon 2026, les prévisions convergent vers une croissance modérée mais positive du commerce maritime mondial, estimée autour de +2% par an sur la période 2026-2030 selon la projection des organisations internationales.

Cela traduit une normalisation des échanges, après plusieurs années de chocs successifs avec une flambée des taux de fret maritime, suivi d’une chute brutale, mais aussi une transformation des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Les tarifs du transport maritime sont liés à l’offre et la demande, et suivent les cycles de l’économie mondiale. En 2020, la crise sanitaire et le confinement des populations ont provoqué une redirection du pouvoir d’achat vers les biens de consommation, et une hausse fulgurante du e-commerce. Les compagnies maritimes ont alors dû répondre à une explosion de la demande de fret non-anticipée, d’où des tarifs très élevés. En 2021, le géant CMA CGM présente un résultat net impressionnant de 17.9 milliards de dollars.

Un marché en surcapacité

L’un des facteurs clés des perspectives du fret maritime en 2026 reste la surcapacité structurelle. Les livraisons massives de porte-conteneurs commandés ces dernières années continuent d’alimenter la flotte mondiale.

  • Plusieurs millions d’EVP supplémentaires doivent encore être intégrés en 2026.
  • La croissance de la capacité mondiale devrait rester légèrement supérieure à celle de la demande.

Le résultat attendu est un rapport de force favorable aux chargeurs, avec une pression durable sur les taux de fret maritime. Ces derniers devraient rester contenus, voire orientés à la baisse en 2026, hors événements exceptionnels majeurs.

La plupart des analystes anticipent :

  • Une baisse des taux spot,
  • Une renégociation plus favorable des contrats long terme,
  • Une concurrence accrue entre armateur.

Pour les chargeurs et commissionnaires, cette évolution du marché ouvre des opportunités de sécurisation des coûts, à condition de rester vigilants face à la volatilité.

Géopolitique et taux de fret maritime : une volatilité toujours présente en 2026

Le maritime restera fortement exposé aux risques géopolitiques cette année. Certaines zones continues de concentrer les incertitudes :

  • Les détroits stratégiques (Suez, Ormuz, Bab el-Mandeb),
  • Les tensions commerciales entre grandes puissances,
  • Les politiques douanières et mesures protectionnistes.

Ces facteurs peuvent provoquer des perturbations brutales des flux, des détournements de route et des hausses ponctuelles des coûts de transport, notamment des taux de fret.

Ces perspectives imposent aux acteurs de la supply chain de :

  • Multiplier les scénarios logistiques,
  • Diversifier les routes et ports d’entrée,
  • Sécuriser les capacités via des accords flexibles.

Comment les flux commerciaux mondiaux vont-ils évoluer en 2026 ?

La géographie du commerce maritime est en train de se redessiner. On observe notamment un redéploiement des exportations asiatiques : la croissance des volumes de conteneurs chinois vers les Etats-Unis a ralenti (impact des droits de douane), mais la Chine a augmenté de 6% ses exportations vers l’Europe, l’Afrique et d’autres marchés émergents.

Pour les importateurs, cela implique de nouvelles routes maritimes, parfois plus longues, et une logistique plus éclatée. Les plans de transport se complexifient, avec une diversification des ports d’entrée et des transbordements accrus.

A noter : Les chargeurs les plus résilients seront ceux capables de reconfigurer rapidement leurs routes en fonction des barrières douanières ou des coûts. Par exemple, basculer une partie des approvisionnements de Chine vers l’Inde ou l’Asie du Sud-Est si nécessaire.

Concrètement, ces transformations impliquent une gestion plus fine des schémas de transport intégrant :

  • Des délais plus variables,
  • Des coûts indirects plus élevés,
  • Une dépendant accrue à la qualité de l’information logistique.

La transition écologique : un tournant stratégique

Comme depuis déjà quelques années, en 2026 :

  • Les exigences environnementales internationales se renforcent,
  • Les coûts liés aux émissions carbone augmentent,
  • Les investissements dans des navires plus propres deviennent incontournables.

En effet, l’OMI doit finaliser son cadre « zéro émission nette » qui introduira un prix des émissions de gaz à effet de serre à partir de 2028. On anticipe un prix du carbone maritime autour de 100€ par tonne en 2028, ce qui renchérira notablement le coût du fuel pour les navires les plus polluants.

En Europe, le règlement FuelEU Maritime et l’inclusion du transport maritime dans le marché carbone (ETS) vont également imposer des carburants plus propres et pénaliser les énergies fossiles. Les armateurs sont donc incités dès à présent à limiter la vitesse des navires (slow steaming) pour réduire la consommation, à investir dans des navires neufs biocarburant, GNL, méthanol vert, etc., et à recycler ou convertir les unités les plus anciennes.

La digitalisation et l’innovation : toujours un levier clé pour le fret maritime en 2026

Dans les prochains mois, il est prévu une adoption croissante des e-FBL (connaissement dématérialisés) et des plateformes intégrées pour suivre les cargaisons en temps réel.

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De plus, les ports multiplient les projets de ports intelligents, misant sur l’automatisation des terminaux, l’IA pour optimiser les flux, et les communautés portuaires numériques pour mieux coordonner les acteurs. L’objectif de ces outils sont de réduire les temps d’attente, et d’accroitre la prévisibilité des chaînes d’approvisionnement.

Toutefois, cette numérisation rend le secteur fragile aux cyberattaques. La cybersécurité maritime sera donc un véritable impératif.

En 2026, les acteurs miseront donc sur :

  • L’analyse prédictive,
  • L’intelligence artificielle pour anticiper les risques,
  • La sécurisation des systèmes d’information.

En 2026, quelles sont les priorités pour les acteurs du fret maritime ?

Pour tirer parti des perspectives du secteur identifiées plus haut, les entreprises vont devoir :

  • Anticiper la volatilité malgré un marché excédentaire, et donc la possible fluctuation des taux de fret,
  • Sécuriser leurs coûts sans rigidifier leurs schémas logistiques,
  • Intégrer la dimension environnementale dans leur stratégie transport,
  • Investir dans la visibilité et la digitalisation de la supply chain.

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