Nouvelle année, nouveaux défis pour les professionnels de la supply chain ! L’année 2024 se profile comme une étape cruciale pour l’évolution de la gestion de la chaîne logistique, alimentée par des avancées technologiques, une nécessité de durabilité et une quête incessante d’efficacité opérationnelle.
Dans cet article, découvrez quelles vont être les tendances du secteur pour l’année 2024.
1. Une logistique plus durable
Les enjeux écologiques et sociaux seront cette année encore au cœur des débats, et le secteur de la supply chain a un grand rôle à jouer. Il subit déjà des pressions venues de différentes directions :
- Des nouvelles réglementations qui ne feront que grandir avec des horizons 2030 ou 2050,
- Des clients qui recherchent des fournisseurs plus engagés et de la transparence,
- Et des consommateurs qui accèdent à l’information en quelques clics.
Notion liée à la RSE, on parle aujourd’hui de l’ESG (Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). Ce sigle fait référence à un ensemble de critères qui évaluent les performances environnementales, sociales et de gouvernance d’une entreprise. Et pour de nombreux secteurs, la plus grande partie de l’empreinte ESG se cache au sein de la gestion de sa chaîne logistique.
L’intégration d’un programme ESG devient une priorité pour de nombreux professionnels, et cela pour plusieurs raisons :
- Une meilleure gestion des risques et un renforcement de la résilience de leurs opérations,
- Une réduction de l’empreinte carbone avec la mise en place de pratiques plus durables,
- La conformité aux réglementations émergentes partout dans le monde,
- L’amélioration de l’image de marque et une confiance grandissante de la part des consommateurs,
- L’accès aux financements durables de certains investisseurs ou institutions financières.
2. L’utilisation croissante de l’IA générative et des technologies avancées
La transformation digitale des entreprises de la supply chain est depuis quelques années l’un des principaux leviers de croissance pour ces acteurs, qui doivent répondre à de nouveaux enjeux stratégiques. L’automatisation des activités transport et logistique devient prioritaire pour rester productif, réactif et compétitif sur le marché.
L’IA générative
L’Intelligence Artificielle générative fait déjà bouger les choses dans les domaines de la R&D ou de l’informatique (sans parler des réseaux sociaux), et elle va en faire de même pour les métiers de la logistique. Selon une étude de Gartner, 80% des entreprises devraient avoir utilisé des applications alimentées par l’IA dans des environnements de production d’ici 2026 (contre 5% aujourd’hui).
L’IA offre donc des possibilités intéressantes pour innover dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement comme :
- L’optimisation des itinéraires,
- La prévision de la demande,
- La conception de réseaux logistiques optimisés,
- La génération de scénarios de planification pour évaluer la résilience de la chaîne,
- L’amélioration de la visibilité grâce aux données prédictives,
- La personnalisation de l’expérience client.
Les logiciels métiers
Véritable « cerveau » au sein de votre exploitation, les logiciels métiers sont désormais indispensables pour l’optimisation de la gestion de vos activités.
Les solutions TMS (Transport Management System) et WMS (Warehouse Management System) sont des outils puissants capables de garantir un pilotage quotidien fluide de votre exploitation, et un suivi en temps réel de vos missions et activités. Interconnectables, ils vous permettent de fournir une offre de services complète à vos clients de plus en plus exigeants.
La robotique
L’utilisation de la robotique se voit grandissante dans les années à venir pour les entreprises, avec deux objectifs : automatiser l’activité, et rationaliser les processus afin de gagner en productivité. Les AMR (Autonomous Mobile Robot) ou robots mobiles autonomes en français, constituent un moyen efficace d’automatiser certaines tâches de manutention et de transport interne. De plus, ces équipements sont en capacité de travailler 24 heures par jour, toute l’année.
On aborde la notion de « cobotique », qui présente l’utilisation de la robotique pour augmenter les capacités humaines, plutôt que de les remplacer. Le but étant de constituer des équipes mixtes, en maximisant la robotique pour la production, tout en tirant parti des compétences humaines uniques.
Les jumeaux numériques
Un jumeau numérique est une réplique virtuelle d’un objet physique, d’un système ou d’un processus.
Dans le secteur de la supply chain, les jumeaux numériques peuvent être utilisés pour créer des répliques virtuelles de l’ensemble du réseau logistique. Il est alors possible de simuler différents scénarios afin d’optimiser ses opérations, de détecter de manière précoce les éventuels problèmes, de faire de la maintenance prédictive et d’avoir une meilleure compréhension des flux.
3. Une demande de livraison encore plus rapide
Avec des exigences et des habitudes désormais bien ancrées concernant les délais de livraison, les consommateurs poussent encore les entreprises à se surpasser. Pour rester compétitives et assurer les meilleurs délais, elles doivent repenser leurs schémas en mettant en place davantage d’entrepôts régionaux et de points de retraits, et en optant pour une stratégie omnicanale. Pour rappel, cette stratégie consiste à harmoniser l’ensemble des canaux de distribution et d’approvisionnement, afin d’offrir une expérience homogène aux clients. Ainsi, la gestion des stocks et des commandes est plus efficace.
Il est également à noter que les multinationales sont déjà en train d’expérimenter les livraisons par drone, pour battre tous les records sur les délais de livraison. En France, c’est l’entreprise DPD qui est pionnière sur le sujet, déployant déjà deux lignes capables de livrer des colis par drones.
4. La résilience de la supply chain
L’année 2024 met une nouvelle fois en évidence la nécessité impérieuse d’agilité au sein de la chaîne logistique mondiale. En effet, la gestion des risques a toujours constitué un défi, du fait de l’interdépendance des maillons.
De plus, les entreprises évoluent dans un environnement de plus en plus complexe, marqué par des changements rapides dans les demandes des consommateurs, des perturbations géopolitiques majeures et une pression en faveur de la durabilité. La capacité de ces entreprises à anticiper et à réagir à ces aléas devient une compétence clé.
La résilience de la supply chain repose sur plusieurs variables :
- L’optimisation de la production et la planification stratégique,
- La compréhension et l’exploitation des données collectées,
- La diversification des fournisseurs.
5. La montée du transport combiné.
La notion de transport combiné est définie par l’utilisation du transport ferroviaire ou fluvial pour acheminer des marchandises, qui termineront leur voyage par camions sur les derniers kilomètres.
Pour répondre aux enjeux du développement durable, l’Etat souhaite faire progresser les modes de transport non routiers. Pour cela, il encourage le recours au fer et à la voie d’eau sur le maillon principal de la supply chain, en mettant en place un dispositif d’aides aux services réguliers de transport combiné.
Selon l’UIRR (Union internationale pour le transport combiné rail-route), pour répondre aux objectifs prévus par l’UE, le rail devra croître de 360 % au cours des trente prochaines années pour atteindre 800 milliards de tonnes-km.
Aujourd’hui, la chaîne logistique se caractérise par la recherche de résilience, d’efficacité opérationnelle, de durabilité et de visibilité, soutenue par la digitalisation et les innovations technologiques.
L’année 2024 place la supply chain au cœur de défis cruciaux, mais également au seuil d’opportunités passionnantes. Il ne vous reste plus qu’à savoir les saisir !
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