1. Transition énergétique et décarbonation
La prise de conscience écologique entamée il y a quelques années touche en premier lieu le transport routier de marchandises, pour qui les enjeux sont colossaux au vu de l’importance des émissions de CO2 comptabilisés par l’activité.
De plus, les réglementations et objectifs instaurés par les instances européennes poussent les entreprises à investir dans une logistique plus verte. En effet, l’Union Européenne a fixé un objectif de -30% des émissions de CO2 de la part des poids lourds en 2030 (par rapport à 2019). On note également la mise en place de ZFE (Zone à Faibles Emissions mobilité) aux alentours des grandes villes françaises.
Comment décarboner votre activité de transport routier ?
- Renouvelez votre flotte avec des véhicules plus propres et / ou l’utilisation de carburant alternatifs (B100, carburant de synthèse HVO et XTL).
- Optimisez les trajets et le remplissage des véhicules, notamment en utilisant un logiciel TMS (transport Management System).
- Mesurez votre empreinte carbone pour être en conformité. Découvrez ALL ROADS, une gamme de logiciels TMS intelligents qui propose un moteur de calcul CO2 et qui vous aide à décarboner vos transports.
2. La digitalisation et les nouvelles technologies
La transformation digitale des entreprises du TRM et leur capacité à investir dans des outils d’automatisation guident depuis quelques années déjà le marché du transport.
L’Intelligence Artificielle (IA), de plus en plus présente dans notre quotidien, transforme aussi le secteur du transport routier de marchandises et devient un levier clé de compétitivité pour les entreprises.
Grâce à l’IA, il est désormais possible d’analyser en temps réel les flux de marchandises, les itinéraires et la consommation des véhicules. Cette technologie permet aux exploitants d’optimiser leurs plans de transport pour gagner en efficacité et en rentabilité.
L’IA prédictive va encore plus loin en anticipant les aléas, comme les pannes de véhicules, afin d’améliorer la réactivité des entreprises et de renforcer la résilience de la supply chain.
3. Pression économique et hausse des coûts
Le transport routier de marchandises (TRM) fait face à une crise sans précédent, marquée par une inflation galopante des coûts et une régulation insuffisante du marché.
Selon le Comité National Routier (CNR), les coûts d’exploitation ont grimpé de 5,5 % en 2024, sous l’effet combiné de la hausse des salaires (+7,5 %), des coûts matériels (+3,5 %) et des péages (+3 %). Résultat : un nombre croissant d’entreprises peinent à maintenir leur rentabilité.
Dans ce contexte tendu, les faillites se multiplient : 603 entreprises du TRM ont cessé leur activité au deuxième trimestre 2024, suivies de 509 au troisième trimestre.
Comment faire face à ces perspectives ?
- Utilisez un logiciel de gestion TMS pour assurer la rentabilité de vos opérations de transport.
- Mutualisez vos flux de transport avec des partenaires pour maximiser le taux de remplissage et diminuer vos charges.
4. Réglementations renforcées
Le secteur du transport routier va connaître d’importantes évolutions réglementaires :
La règlementation CO2 :
Dans le domaine de l’environnement, depuis le 1er janvier 2025, les transporteurs ont l’obligation de communiquer l’émission de CO2 de leurs transports aux donneurs d’ordre.
Toute personne qui commercialise ou organise une prestation de transport de personnes, de marchandises ou de déménagement doit fournir au bénéficiaire de la prestation une information relative à la quantité de gaz à effet de serre émise par le ou les modes de transport utilisés pour réaliser cette prestation.
Article L1431-3 du code des transports
L’écotaxe :
L’écotaxe va être étendue à plusieurs routes nationales stratégiques, augmentant ainsi les coûts pour les transporteurs empruntant ces axes.
La digitalisation des process :
Le règlement européen eFTI (règlement pour la numérisation des documents de transport) impose aux Etats membres d’accepter des informations liées aux marchandises pour la mobilité des biens présentées sous forme numérique.
En France, c’est l’IN Groupe qui est chargée de développer la plateforme eFTI. Cette plateforme centralisera et stockera tous les documents numériques pour un accès facilité des autorités compétentes lors des contrôles.
L’eCMR ne sera donc pas obligatoire, en tout cas à court terme. Cependant, elle offre de nombreux bénéfices comme une meilleure traçabilité des marchandises, une communication facilitée entre les acteurs et une diminution des erreurs humaines.
Les conditions de travail et la sécurité :
Depuis le 1er janvier 2025, la période de contrôle des données du tachygraphe, outil qui permet de mesurer le temps de conduite des conducteurs routiers, est étendue à 56 jours (au lieu de 28 jours). En tant que gestionnaire de flotte, vous devrez être attentif : les données de la carte conducteur devront continuer à être téléchargées tous les 28 jours.
5. Développement du multimodal
Le transport multimodal s’impose comme une solution clé pour répondre aux défis économiques et environnementaux du secteur du transport routier de marchandises. En combinant différents modes de transport (ferroviaire, fluvial, maritime et routier), cette approche permet de réduire les émissions de CO₂, d’optimiser les coûts logistiques et de limiter la congestion routière.
Les États encouragent fortement ce changement, notamment à travers la nouvelle feuille de route logistique et transport de marchandises 2025-2026, dévoilée lors de la Journée France Logistique du 21 novembre 2024. Cette stratégie vise à renforcer la compétitivité, la résilience et la transition écologique du secteur.
Parmi les leviers prioritaires figurent :
- Le report modal vers le rail et le fluvial,
- L’électrification des flottes,
- La réduction des impacts environnementaux des infrastructures logistiques.
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