La naturalité, réel enjeu pour l’industrie agroalimentaire ou simple tendance ?

Au fils des siècles, la manière dont les Hommes s’alimentent a connu une grande évolution. En France, comme dans le monde, la volonté de nourrir la population en perpétuelle croissance, a joué un rôle majeur dans la transition alimentaire. La production en grande quantité a pris le pas sur la qualité, introduisant des substances controversées et modifiant les méthodes de production. Depuis quelques années, une tendance inverse émerge : la naturalité.

Quel est le principe de cette tendance ?

De nombreux changements ont accompagné l’apparition de l’industrie agroalimentaire dès 1929. Elle a permis de varier l’alimentation, d’élargir l’offre et surtout de répondre aux besoins de toute une population.

Cependant, ces changements ont aussi entrainé l’utilisation accrue de produits chimiques tels que les produits phytosanitaires (pesticides, ajout d’additifs et conservateurs). Ces substances, utilisées pour faire face à une demande alimentaire croissante, rendent les produits alimentaires moins qualitatifs.

Depuis maintenant une quinzaine d’années, les consommateurs ont pris conscience de l’impact de ce mode d’alimentation. D’une part sur la santé et d’autre part sur l’environnement. Les consommateurs ont décidé d’agir. C’est ainsi qu’intervient la naturalité. Elle consiste donc à favoriser des aliments sans substance chimique, qu’ils soient issus d’une agriculture biologique ou de produits Clean Label. Le principe de ce dernier, repose sur la réduction de la liste d’ingrédients, d’allergènes et d’additifs. Ce qui permet d’agir pour une alimentation plus saine et naturelle.

De plus, entre en jeu, la quête d’authenticité. Les consommateurs privilégient des produits moins transformés, et sans substance artificielle. La qualité et la transparence des denrées sont donc devenus deux facteurs clés pour les consommateurs.

L’émergence de cette tendance est portée par la combinaison de plusieurs facteurs.

Tout d’abord, ce n’est plus un secret, l’alimentation joue un rôle majeur sur la santé de la population. Une mauvaise alimentation peut engendrer de nombreuses pathologies telles que l’obésité, les cancers ou encore les maladies cardiovasculaires.

D’autre part, force est de constater que le mode de vie de l’Homme n’est plus viable pour la planète, les consommateurs cherchent à limiter l’usage de substances chimiques et les suremballages. (cf : notre article sur la fin de l’emballage plastique pour la filière Fruits et Légumes) En effet, l’application intensive de produits phytosanitaires en agriculture engendrent de nombreux dommages tels que la pollution des nappes phréatiques, l’impact sur la qualité de l’eau, de l’air et de la biodiversité.

Il y a donc une volonté de la part des consommateurs de limiter les risques. Ils vont donc adopter un mode de vie plus sain tout en limitant leur impact environnemental.

Mais comment les consommateurs peuvent déterminer le niveau de qualité des aliments ?

Dans le but d’orienter les consommateurs dans leur choix, plusieurs outils se démarquent : les labels, les notes et les scores.

Aujourd’hui, l’indicateur le plus connu et étendu est le Nutri-score. Mis en place en octobre 2017, il permet de juger de la qualité et de la composition d’un aliment.

D’après Santé Publique France, le logo Nutri-score reprend les principes d’un logo coloriel classant les produits en 5 catégories de A « bon » à E « A limiter ». Cet indicateur, prend en compte la teneur en nutriments et aliments à favoriser comme les fibres, les protéines, les fruits et légumes. Il prend également en compte, les éléments à limiter comme les calories, les acides gras saturés, les sucres et le sel.

Quelles sont les conséquences sur notre système alimentaire actuel et les évolutions ?

Face à cette tendance, les industriels agroalimentaires, se tournent vers le développement de nouveaux produits, recettes et nouvelles méthodes de production. L’enjeu majeur est donc de substituer certains ingrédients chimiques sans pour autant modifier la qualité gustative du produit, voir même amplifier les saveurs dites d’autrefois.

Pour les professionnels de la grande distribution, il est judicieux de se diriger davantage vers des produits locaux, garanties non OGM et favoriser les circuits courts.

Et à ce propos, nous sommes fiers de collaborer avec Hari&co qui œuvre chaque jour pour vous proposer une alimentation saine, sans additif ni colorant et conservateur. Ils ont réussi à allier gourmandise, repas nutritionnellement complet et protection de la planète ! Hari&co utilise notre suite logicielle dédiée aux professionnels de l’agroalimentaire, nous sommes ravis de pouvoir les accompagner au quotidien dans leur développement.

Bibliographie

AgroMédia. Naturalité, Clean label et Bio : Tendances et impacts sur l’agroalimentaire [en ligne]. 2019. [Consulté le 12 août 2020]. Disponible à l’adresse : https://www.agro-media.fr/dossier/naturalite-clean-label-et-bio-tendances-et-impacts-sur-lagroalimentaire-34487.html

Blezat consulting, le crédoc et deloitte Développement Durable. Recherche de naturalité [en ligne]. 2016. [consulté de 12 août 2020]. Disponible à l’adresse : https://agriculture.gouv.fr/16-fiches-pour-mieux-apprehender-les-comportements-alimentaires-de-2025

Santé Publique France. Nutri-score[en ligne], 2020. Updated 18-06-2020. [Consulté le 12 août 2020] . Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/articles/nutri-score